PARVOVIRUS B19 : "L'éPIDéMIE POURSUIT SON ASCENSION", SURTOUT CHEZ LES ENFANTS

Déjà cinq bébés décédés en 2024 : alors qu’une épidémie d’infections à parvovirus B19 touchant tous les âges, mais en particulier les enfants, a débuté il y a près d’un an, Santé Publique France (SPF) tire aujourd’hui la sonnette d’alarme sur la persistance inhabituelle des cas. "L’épidémie poursuit son ascension en 2024 avec un pic qui n’a pas encore été atteint au mois de mars", avertit l’agence de santé dans un bulletin épidémiologique publié lundi 22 avril.

Une recrudescence des cas graves d’infections à parvovirus B19 depuis mai 2023

Le parvovirus B19 est un virus strictement humain dont le principal mode de transmission sont les voies respiratoires (gouttelettes, éternuements...). Il provoque généralement des formes asymptomatiques mais peut aussi entraîner un érythème infectieux, souvent appelé "cinquième maladie" car il s’agit de la cinquième infection virale (avec la rougeole, la rubéole, la varicelle et la roséole) qui provoque une éruption cutanée chez l’enfant. D’après SPF, des "manifestations sévères" de l’infection peuvent également survenir chez les personnes immunodéprimées ou atteintes d’anémie chronique, ainsi que chez les femmes enceintes car le pathogène "peut être responsable de fausses couches et d’œdème fœto-placentaire".

A partir de mai 2023, le nombre de diagnostics d’infections à parvovirus B19 avait bondi, notamment chez les enfants et les femmes en âge de procréer (20-40 ans). L’été dernier, SPF avait été alertée, par des médecins urgentistes et des réanimateurs, d’"un nombre inhabituel d’hospitalisations pédiatriques graves" à l’hôpital Necker (Paris) et d’une "recrudescence des cas graves d’infections à parvovirus B19" dans plusieurs hôpitaux de la région. Dès l’automne, les autorités avaient alors mis en place "une surveillance continue" pour suivre l’évolution de l’épidémie.

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