LA GAMOPHOBIE : QUELLE EST CETTE PEUR FRéQUENTE QUI POURRIT NOS RELATIONS AMOUREUSES ?

Pas si rare que cela, la gamophobie peut paralyser certaines personnes au sein d’une relation amoureuse. Qu’est-ce qui se cache derrière ce terme un brin compliqué ?

Que cela ait lieu au début d’une relation ou après un certain temps passé à deux, il arrive que la relation s’assombrisse. Bien souvent, ces nuages concernent un pan bien spécifique des relations à deux : l’engagement. L’âge avançant, la pression sociale et les clichés sur le célibat perdurant, il semble de plus en plus urgent de s’installer. Se marier, fonder une famille… Si cette perspective conjugale en fait rêver certains, elle en effraie d’autres. Ces derniers, qui peuvent être plus ou moins gamophobes, ont une peur exacerbée de l’engagement. Cette phobie, repérée par « Cosmopolitan », dépasse les simples difficultés d'engagement. Elle peut paralyser les personnes impliquées dans des relations durables. La plus grande difficulté lorsque l’on est gamophobe réside dans la création de liens. Comment entamer une relation sérieuse si l’on sait que l’on n’assumera pas l’engagement qui pointera forcément le bout de son nez après quelques mois ?  

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La peur de l’engagement en trois facteurs 

D’où vient cette peur panique de l’engagement ? D’après le psychologue Mark Travers dans les colonnes de «  Psychology Today », on la doit à trois raisons possibles. D’abord, des expériences traumatisantes passées, comme des relations abusives. Le spécialiste explique que ceux qui en ont souffert peuvent développer une profonde peur de l’engagement « comme mécanisme de défense pour éviter les troubles émotionnels ». Une sorte de bouclier pour éviter de se montrer vulnérable, et de souffrir par la suite.  

La peur de perdre son indépendance fait partie des facteurs évoqués par l’expert. Se sentir étouffé dans un schéma qui empiète sur l’autonomie et l’individualité, peut pousser à fuir le mariage et d’autres engagements conjugaux parce qu’ils sont synonymes d’emprisonnement et de perte d’indépendance.  

D’autres troubles psychologiques sous-jacents peuvent peser dans la balance. Par exemple : des troubles de l’attachement – notamment un style d’attachement insécurisant lié à un manque d’attention dans l’enfance, une faible estime de soi, une peur de l’intimité. Tous ces facteurs peuvent mener à un rejet de la proximité, de la communication et de la vulnérabilité qu’implique l’engagement, et à terme, le mariage.  

Quelles conséquences ?  

La peur de l’engagement peut mener à un repli sur soi qui a des effets néfastes sur les relations amoureuses. Isolement et manque de communication sont les conséquences de la gamophobie dans un couple qui ne résout pas le problème ou préfère l’ignorer. Le psychologue conseille dans le média américain de trouver des terrains d’entente avec le partenaire qui craint l’engagement. Ainsi, il sera plus à l’aise dans sa situation conjugale, tout en respectant le désir d’engagement de sa moitié. Que cela concerne les finances, le style de vie, faire chambre à part… temporairement ou non, cela peut permettre de prendre le temps de réfléchir et d’envisager d’adopter un schéma qui convient à tous, qu’il soit personnalisé ou plus traditionnel.  

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