CLAQUES, BANDAGES ET AUTRES ASTUCES D'ATHLèTES : POURQUOI VOUS DEVRIEZ LES ADOPTER

Vous avez été séduit par Léon Marchand ou conquis par les frères Lebrun cet été? Pour la rentrée, vous avez pris un abonnement à la piscine? Et chaque midi, vous défiez vos collègues à la table de ping-pong du parc en face? Pour avoir l’air d’un véritable athlète, vous empruntez même quelques mimiques aperçues cet été lors des Jeux Olympiques de Paris 2024…

Claque sur le torse, chaussettes trouées et bandes de maintien en arabesque sur le corps. Ces techniques sont loin d'être des caprices de style, explique The Guardian. Le média britannique revient sur ces astuces de sportifs de haut niveau. Certaines, pourraient bien nourrir votre pratique amateur. Et vous donner un certain style.

Lacérer ses chaussettes de foot

Au cours de l'Euro de foot 2024, nombreux sont les téléspectateurs à s'être interrogés sur les trous à l'arrière des chaussettes des joueurs britanniques Jude Bellingham, Kyle Walker ou encore, Bukayo Saka. Ces griffes n'ont rien à voir avec une volonté d’allure un peu sauvage… Chris Hattersley, kinésithérapeute auprès des joueurs de Ligue 1 en Angleterre, explique que les footballeurs de haut niveau reçoivent simplement une nouvelle paire de chaussettes pour chaque match. Or, celles-ci sont souvent très serrées, et cela «peut entraîner des crampes ou des engourdissements», affirme le kinésithérapeute. «Les trous peuvent soulager un peu la pression».

Chris Hattersley estime que cette pratique n'est pas vraiment nécessaire pour le footballeur moyen : il n'enfilera en effet pas une nouvelle paire de chaussettes à chaque match, et celles-ci deviendront naturellement plus lâches avec l'usure.

S'essuyer les mains sur la table en tennis de table

En contemplant le jeu de Félix Lebrun, vous avez peut-être remarqué que les joueurs de tennis de table s'essuyaient les mains sur la table près du filet, là où la balle a peu de chances d'atterrir. Les joueurs transpirent en effet beaucoup, y compris des paumes de leurs mains. «C'est l'un des jeux les plus rapides au monde. Pour un athlète, le rythme cardiaque moyen lors d'un match est d'environ 155 battements par minute» justifie Gavin Evans, directeur des performances de l'équipe britannique de tennis de table. S'ils ne s'essuyaient pas, leurs raquettes glisseraien.

Seulement, les joueurs ne sont autorisés à s'essuyer que tous les six points, et le faire sur ses vêtements ne sert à rien, car ils sont généralement trempés de sueur eux aussi. «La seule chose qui reste sèche, c'est la table», conclut Gavins Evans, qui affirme que même au niveau récréatif, essuyer la sueur peut aider à améliorer le jeu.

S'enrubanner de bandes comme les gymnastes

Pourquoi les athlètes sont-ils ligotés de bandes de tensions multicolores ? En ce qui concerne les gymnastes, explique Ruddy Farquharson, spécialiste de la condition physique et de la rééducation pour l’équipe de gymnastique britannique, il existe deux types de bandes : «L'une, le ruban kinésiologique, stimule les récepteurs des muscles, qui informent le cerveau de la position des articulations dans un mouvement donné. permet une certaine amplitude de mouvement», décrit-il. «L'autre, est une bande rigide qui aide à protéger les chevilles ou les poignets lors des atterrissages violents».

L'art du bandage n'est pas réservé aux professionnels. Quel que soit le sport que vous pratiquez, les bandes peuvent vous aider à prévenir les blessures. À condition d'utiliser le bon type de bandage, et de faire appel à un professionnel pour le réaliser.

Porter un manchon

Sur la piste du Stade de France cet été, on a pu apercevoir les sprinteuses américaines Kaylyn Brown (médaille d’argent sur le 400 m) et Brittany Brown (médaillée du bronze au 200 m) portant, un ou deux manchons aux couleurs de leur maillot. Les raisons ? Question d’aérodynamique, oui, mais surtout de régulation de température corporelle, explique Chris Jones, entraîneur dans la délégation britannique d'athlétisme. «En cas de chaleur extrême, le manchon de bras peut contribuer au processus de refroidissement, car il permet d’évacuer l'humidité du corps». Inversement, s'il fait froid, les manchons de bras permettent aux extrémités de ne pas se refroidir. Pour le coureur amateur, Chris Jones explique que les manchons seront surtout utiles pour rester au chaud pendant les courses plus longues, comme les marathons et les semi-marathons.

Se gifler avant de plonger

Non, les grandes claques dans le dos des nageurs ne sont pas un symbole de masochisme propre au sport de haut niveau. Oliver Hynd, six fois médaillé de l'équipe paralympique britannique à Londres en 2012 et à Rio en 2016, explique que ce genre d'exercice fait monter l'adrénaline et permet au corps de savoir qu'il est sur le point de plonger dans l'eau : «Il s'agit de se réveiller un peu. D’ailleurs, on voit plus souvent les sprinters se stimuler de cette manière». Olivier Hynd n’est cependant pas certains des bienfaits de la gifle pour les nageurs du dimanche. «Mais si cela vous aide à vous préparer pour votre séance d'entraînement, cela ne fera pas de mal».

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