La coqueluche, une maladie respiratoire très contagieuse, fait son retour en France. Dans son actualité du 18 avril, Santé Publique France “signale une circulation plus importante de la maladie sur le territoire depuis le début de l’année 2024”. Plus précisément, ce sont une vingtaine de clusters qui sont enregistrés dans 8 régions de la France métropolitaine. Ces derniers se situaient dans des écoles maternelles et primaires, des halte-garderies, des maisons maternelles, ainsi que dans des familles. Au total, ce sont 70 cas qui ont été signalés depuis le début de l’année 2024. Sur l’année 2023, seuls deux clusters regroupant 45 cas en 2023 avaient été relevés, tous en Ile-de-France.
Pour rappel, la coqueluche “est une infection bactérienne très contagieuse dont la transmission se fait principalement dans la famille ou en collectivités au contact d’une personne malade présentant une toux” rappel Santé Publique France. Elle peut entraîner des formes graves chez certaines personnes comme les femmes enceintes, les personnes âgées, mais aussi les nourrissons de moins de six mois Alors, comment expliquer cette hausse et que faire pour s’en protéger ? On fait le point.
En France, la situation de la coqueluche est suivie par le réseau Renacoq qui comptabilise 42 services pédiatriques hospitaliers depuis 1996. Comme le précise Santé Publique France, “même si le nombre de cas de coqueluche a fortement diminué depuis l’introduction du vaccin, la bactérie continue de circuler.” D'autres pays européens sont confrontés à la hausse du nombre de cas de coqueluche. En effet, comme l’expliquent les autorités sanitaires françaises, “l'Europe connaît actuellement une recrudescence de cas de coqueluche avec des épidémies importantes en Croatie, au Danemark ou au Royaume-Uni”. De plus, la Belgique, l’Espagne et l’Allemagne enregistrent des “hausses significatives”.
Les autorités sanitaires précisent que cette maladie “évolue par cycles de recrudescence tous les 3 à 5 ans”. Si le dernier pic de contamination était en 2017-2018 avec 162 cas rapportés, Santé Publique France, avec un rebond attendu en 2021-2022, estime que “le contexte exceptionnel et les mesures sanitaires mises en œuvre dans le cadre de l’épidémie de COVID-19 ont probablement réduit la transmission de la coqueluche”.
Sur son site, l’Assurance maladie précise que “cette contamination se fait par voie aérienne au contact du sujet malade par les gouttelettes provenant du nez ou de la bouche lors de la toux”. La contagiosité est à son niveau le plus élevé lors de la première semaine de la toux. “Elle dure trois semaines en l’absence de traitement, mais seulement cinq jours après le début d’une antibiothérapie efficace”.
En France, cinq pics épidémiques sont donc survenus depuis l’instauration du vaccin : en 1997, 2000, 2005, 2009, et le pic de 2012-2013, avec un taux de létalité se situant entre 1% et 3%. Comme le rappelle le CHU de Montpellier, “l’analyse des carnets de santé parmi les nourrissons hospitalisés a montré que plus de 70% à 80% d’entre eux n’avaient reçu aucune dose du vaccin contre 0% à 2% qui avaient reçu les 3 doses”.
Comme le précise l'Assurance Maladie, après une contamination, "la période d'incubation, sans aucun symptôme, peut aller de sept jours à trois semaines. Généralement, elle est d’environ dix jours". Puis, les symptômes apparaissent au fil de la maladie. Elle débute par un écoulement nasal, pendant une à deux semaines. Puis, une toux apparaît. D'abord "modérée", elle laisse place à des quintes de toux.
Ces dernières se caractérisent par :
Pour limiter les formes, les autorités sanitaires insistent sur l’importance de la vaccination, pour “réduire les formes sévères, les hospitalisations et les décès liés à la coqueluche qui surviennent essentiellement chez les nourrissons de moins de 6 mois”. Cette dernière est “particulièrement recommandée avant une grossesse, et pour les personnes fragiles ou exposées à la coqueluche”, détaille l’Assurance Maladie.
Aussi, la stratégie vaccinale de la France se repose sur la vaccination :
Le vaccin contre la coqueluche est recommandé pour :
Sources :