SCANDALE DE L'ANDROCUR : DES CENTAINES DE VICTIMES RéCLAMENT DES COMPTES à L'ÉTAT

L’Androcur m’a été prescrit par ma gynécologue à partir de 2005 comme contraceptif mais surtout pour soigner une acné hormonale, explique Émilie, 40 ans, qui a pris ce médicament pendant 14 ans, à l’Association Méningiomes dus à l’Acétate de cyprotérone, aide aux Victimes Et prise en compte des Autres molécules (AMAVEA).  En juin 2019, j’ai reçu un courrier de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui m’invitait à me rapprocher de mon médecin prescripteur et recommandait le passage d’une IRM.” Le 13 août de la même année, le diagnostic tombe : “une énorme masse protéiforme dans le lobe frontal de 6,3 cm et une plus petite, de 2,3 cm, à l’arrière du crâne.” 

Des risques de méningiomes avérés

Comme Émilie, beaucoup de femmes ont développé des méningiomes, des tumeurs des méninges, après avoir pris de l’Androcur. Ce médicament contenant un dérivé de la progestérone et ayant une action anti hormonale a été prescrit à des milliers de patientes depuis les années 1980 pour traiter la chute de cheveux, l’acné, l’hirsutisme ou encore servir de contraceptif. Problème : ce n’est qu’en 2011 que le risque de méningiome a été mentionné dans la notice de l’Androcur.

Pour mieux quantifier ce risque, l’Assurance Maladie a mené une étude. Les résultats ont été publiés en 2018 : le risque de méningiomes lié à l'utilisation prolongée d'acétate de cyprotérone (la substance active de l’Androcur) à de fortes doses (supérieures ou égales à 25 mg/jour) était multiplié par 7 pour les femmes l’ayant pris sur une longue période (plus de 6 mois) et par 20 après 5 années de traitement.

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